Bientôt la construction de la première centrale solaire flottante d’Afrique en Côte d’Ivoire

La Côte d’Ivoire a l’intention d’augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique, elle veut atteindre 11% d’ici 2020 et aller jusqu’à 16% en 2030.

Le ministre ivoirien de l’énergie a annoncé que la Côte d’Ivoire va construire la première centrale électrique solaire flottante d’Afrique ; le pays veut augmenter la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique. Ce lundi 3 décembre, le ministre ivoirien du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Thierry Tanoh, a indiqué que les installations seront faites sur des plans d’eau, mer ou lagune, qui sont abondants en Côte d’Ivoire.

Le 29 novembre, le gouvernement ivoirien a signé une convention pour une coopération renforcée dans le domaine de l’énergie durable avec l’Agence française de développement (AFD, partenaire du Monde Afrique). La centrale que le gouvernement ivoirien va construire sera financée par l’AFD, à hauteur de 80 millions d’euros.

Tout juste un mégawatt d’énergie solaire en 2018

La Côte d’Ivoire, bien que leader dans le secteur de l’électricité en Afrique de l’Ouest, est, l’hydroélectrique mis à part, en retard dans les énergies renouvelables. La production d’électricité ivoirienne (2000 MW) provient à 75% de l’énergie thermique et à 25% des barrages hydro-électriques. La production d’énergie solaire est très insuffisante en Côte d’Ivoire puisque le pays a produit à peine un mégawatt d’énergie solaire en cette année 2018.

Le gouvernement ivoirien compte faire passer les énergies renouvelables à 11% de son mix énergétique d’ici 2020, ensuite à 16% en 2030. Plusieurs projets sont en cours de préparation, notamment la construction de nombreuses centrales à biomasse BioKala, menés par le groupe agro-industriel ivoirien Sifca et le français EDF. Ces centrales seront alimentées par les résidus issus de palmiers à huile du groupe Sifca.

La Côte d’Ivoire, qui est la première puissance économique d’Afrique de l’Ouest, francophone, dispose pour le moment d’une puissance installée de 2200 mégawatts et d’un réseau de 5000 kilomètres de lignes à haute tension. Le gouvernement ivoirien mise sur un programme de développement de son réseau et a pour projet d’atteindre une puissance de 4000 MW en 2020 et 6600 MW en 2030.

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